L’information pourrait prêter à sourire : il y a bien longtemps que les canots de sauvetage ont abandonné avirons et voiles au profit des moteurs diesels.
Pourtant c’est en regardant évoluer de plus près le thonier à voile le Biche, le dernier thonier dundee de bretagne Sud, que les services techniques de la SNSM ont réfléchi à l’intérêt d’une voile d’appoint sur les futures vedettes de sauvetage. Bien évidemment il n’est pas question de revenir à une propulsion vélique complète, mais d’installer une voile sur l’arrière, un tapecul. Sur les bateaux de pêche, le tapecul aidait à stabiliser le bateau en l’appuyant sur le vent et contribuait à la fonction propulsive. Comme le souligne Daniel Revert des services techniques « si nous économisons jusqu’à 10% sur la consommation d’un navire, c’est autant de CO2 qui n’iront pas contribuer au réchauffement climatique. La SNSM se doit d’être exemplaire ». Le président de la station Alain Deshayes qui a longtemps travaillé dans l’automobile fait de son côté une analogie avec la micro-hybridation qui se répand sur les petits véhicules « un dispositif simple, peu couteux, discret dont le bénéfice est facilement quantifiable ».
Les travaux de mise en place du mat, de la flèche et de la voile seront menés le mois prochain et le retour d’expérience accumulé pendant l’été permettra de décider si la solution doit-être étendue à toute la flotte.
Une vue d’artiste de l’installation est consultable ici :
https://drive.google.com/file/d/1SdrlecCU8h8GlY3WrDoW684RrxPSIKaf/view?usp=sharing